FABRICATION.

mardi, octobre 28, 2008

IN ANIMO (ébauche).

Je discutais Il y a quelques temps avec Sébastien Montero des deux expériences "saisine", de leurs succès respectifs, de l'éventualité d'une clôture de Parkisland (qui apparaît finalement inutile) et d'une suite possible.
La première saisine, qui proposait un espace - la librairie de L'atelier - extrêmement contraignant, mais lié directement à la pratique artistique (c'était un des points de départ de l'expérience, c.f. le texte d'introduction de S. M.. L'espace étant structuré malgré tout comme une petite galerie ou un mini musée dans lequel les expositions (ventes) s'enrayonneraient au lieu de se succéder, l'affaire avait plutôt très bien marché, et trouvé des ramifications assez inattendues (pour moi en tout cas : je veux parler du rebondissement redoublement saisine 2).
La deuxième - Parkisland - usure ou je ne sais quoi, a suscité des participations beaucoup moins nombreuses, mais qui m'ont semblé peut-être plus développées (je ne parle pas ici de qualité mais de mouvements plus ou moins amples), dont certaines continuent de se déployer, tandis que d'autres sont encore à venir, comme si la première avait été (d'une manière certaine pour moi) un rodage. Les interventions n'était plus liées à un calendrier, non rythmées, ni au respect de l'hospitalité (la librairie n'était pas la nôtre mais notre hôte), alors que le Parkisland offrait un espace assez libre et assez lâche, moins réglementé, ou en tout cas différemment ; immense, et moins évidemment lié à la pratique artistique (exception faite pour le fauviste que je vois presque chaque dimanche avec son petit chevalet et sa bâche de protection contre la pluie).

Que faire après Parkisland, la question était latente, je crois, depuis le début de l'été. Il m'a semblé que se soucier de questions directement liées à un nouveau lieu pouvait vite devenir lassant ; que l'on pouvait revenir à d'autres questions (c.f. Saisine 1) sur la manière d'envisager le travail, la production, l'objet, tout ça (questions qui in fine, ne déjouent pas vraiment celle du lieu). J'ai pensé au cerveau, (le super-lieu qui contient tous les autres), au cerveau d'une personne qui deviendrait le lieu où serait produit le travail de chacun des intervenants. L'idée n'étant pas que le cerveau de cette personne enregistre un certain nombre de travaux comme cela se passerait lors de la visite plus ou moins attentive d'une exposition, mais plutôt qu'un travail soit défini principalement par ce qui prendra place dans le dit cerveau, que ce cerveau soit son unique résidence, et sa seule justification.


Reste à savoir quel cerveau accueillera l'expérience, sachant que ce sera nécessairement un autre que le mien. Quelqu'un qui se trouve à la fois dans et hors du groupe, j'entends par groupe les gens qui en lisant ce texte savent déjà qu'ils en font partie, ainsi que la personne qui occupe cette position particulière.

En résumé, le cerveau d'E.H. puisque c'est d'elle qu'il s'agit, se comporterait — il me semble — davantage comme un atelier vivant, où les choses se fabriquent, se livrent (et se détruisent) que comme un musée (vivant).

vendredi, octobre 17, 2008



Je crois que ça marche un peu comme ça :

Imaginer que vous entrez dans une pièce sombre, il n'y a que vous et un interrupteur sur la droite, à peine visible, vous l'actionnez, cette fois c'est le noir total. (Si vous essayez d'actionner à nouveau l'interrupteur, il ne se passera rien).

OU

Imaginer que vous entrez dans une pièce très bien éclairée, nue, il n'y a que vous et cet interrupteur sur la droite, on ne voit que ça. Parce qu'il n'y a rien d'autre à faire, vous l'actionnez, cette fois la lumière devient si forte que vous êtes aveuglé, vous cherchez la sortie à tâtons. (Si vous essayez d'actionner à nouveau l'interrupteur, il ne se passera rien).

mardi, septembre 02, 2008

Adiscentionel :

L'exact envers d'un raz de marée politique, non niveau sensationnel du dissensus.
(Facile comme du parachute ascensionnel mais au ras de l’eau).
(Mot de Sébastien Montero)

dimanche, avril 06, 2008

BANQUE VB. MONNAIE/COLLECTION : 1394.

1 (noir) + 5 (taupe sanglante) + 8 (rose pâle) + 10 (vert) + 50 (rose) + 20 (jaune) + 100 (noir) + 500 (cyan) + 800 (rouge) = 1394


Pmma, dimensions variables.

samedi, avril 05, 2008

ACQUISITION/VENTE. BVB.



Stéphanie Soudrain, artiste, a acquis le 2 avril 2008, des billets de la Banque Vincent Bergerat, ce pour la somme de vingt-quatre Euros se divisant comme suit :

1 billet de 1
1 billet de 8
1 billet de 5
1 billet de 10.

À noter que dans la scène photographiée ci-dessus, le rôle du banquier est tenu par Alexandra Compain-Tissier, également artiste (elle porte une montre à bracelet de cuir qui peut rappeler certaines montres de prix, notamment la Daytona Paul Newman ). Stéphanie Soudrain joue son propre rôle.

lundi, mars 17, 2008

Poisson-Volant


Si le rêve était un Indien qui devait se choisir un nom de guerre, ce serait Poisson-Volant.

(Poisson volant (Flying Fish) de Herbert James Draper, 1910)

mercredi, mars 12, 2008

ATUNING/ retrancher

Puisque le tuning — qui s'exposa régulièrement d'articles en séries de mode dans les pages de ce magazine anglais disparu, The Face (n'est-ce pas dans ses pages que fut inventé en 1981 le tuning typographique ?) — n'est plus ce qu'il était, puisque l'esthétique tuning a enfin envahi un peu tout; peut-être envisager l'Atuning, à coups de cutter, de papier de verre, de marteaux s'il le faut pour effacer, retrancher, rendre rugueux. J'en ai fait l'expérience cet après-midi avec une paire de Baskets flambant neuves, c'est assez concluant. Plus Nirvana que ZZ-top.


L'apparition massive de ces nouveaux vélos inspirés des vélos de piste, réduisant au strict minimum l'idée de ce que cet objet peut être introduit je crois une pratique de tuning radicalement retranchant, cette fois le rugueux n'est plus de mise, on lisse (et chrome parfois) on amenuise en vue d'une disparition prochaine.

dimanche, janvier 20, 2008

PUCE.

Je crois me souvenir avoir lu, il y a très longtemps que l'un des personnages d'Ulysse de Joyce porte des gants de couleur puce. J'ai à l'époque imaginé une couleur qui vienne préciser l'expression, sans chercher plus loin. Depuis, puce est pour moi une couleur particulière, née de ce livre ; que je trouve à la fois belle et classique, une couleur dont je ne me lasse pas, qui conviendrait parfaitement pour une voiture de luxe, par exemple, mais seulement en mat. Je me suis contenté d'acheter il y a quelques semaines, une paire de gants de cuir de cette couleur, la seule couleur possible pour des gants ; les autres gants exposés dans la vitrine du gantier étant trop clairs ou trop sombres, trop saturés, trop voyants ou trop discrets.

Rien à voir avec la couleur puce telle qu'elle est habituellement décrite : Marron rouge, chair de boudin noir, ou quelquechose d'aprochant. Ma couleur puce, c'est taupe au lait, ou beurre de taupe.