FABRICATION.

vendredi, août 07, 2009

LE PLAFOND DU TGV.

En première classe, le plafond du wagon d'étage est recouvert de moquette, pour que nous puissions tous marcher dessus et que cela nous soit agréable, dans le cas d'un déraillement/chavirement. Ce plafond en moquette est bicolore, gris clair et rouge, le rouge utilisé en bande centrale, surplombant le couloir, le gris les places assises. On (j') imagine que le choix de cette couleur — un peu passée, il est vrai — rouge, pour cette bande centrale n'est pas anodin, motivé par une connaissance des théories de la couleur dérivées des travaux de J. Itten. Le plafond rouge l'est sans doute pour inciter les voyageurs à ne passer que le minimum de temps debout, dans l'allée centrale et à rester assis bien sagement, sous la protection du gris (chiné), dans leur fauteuil gris (rayé). Mais les choses se compliquent un peu si l'on regarde la “taie” sur laquelle on laisse reposer sa tête ; elle est rouge, du même rouge (un peu plus vif même) que celui du plafond confortable pour les pieds mais anxiogène. L'on se sent alors invité à quitter rapidement son siège — bien avant d'être arrivé — mais sans stationner dans l'allée centrale qui nous répète son désir de nous voir circuler. Quelle issue ? Le bar ?
À noter que le sol est lui, uniformément rouge (moucheté) un rouge de coulée pyroclastique dans un film des Kraft.

N.B. : L'agencement des sièges étant asymétrique : un rang, une allée, deux rangs ; et la bande plafonnière parfaitemement centrée, les gens assis dans la rangée double, côté allée, doivent se sentir très très mal, cernés de rouges de toutes sortes.